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Le Sud et la Réforme de la Gouvernance Mondiale : Vers Plus d’Inclusivité et d’Équité

Lors de sa participation à la 13e édition de la Conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) à Rabat, l’ambassadeur marocain auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a mis en lumière l’importance du dialogue, de la diversité et du respect de la souveraineté des États dans les relations internationales, particulièrement pour le Sud. Selon lui, le Sud, lorsqu’il parvient à surmonter ses divergences idéologiques, possède la capacité d’influencer les décisions mondiales, de participer à la réforme des Nations Unies et d’imposer ses volontés.

Le diplomate a souligné que, malgré les défis majeurs auxquels il fait face, comme le financement du terrorisme, le séparatisme, et la guerre, le Sud reste porteur d’une vision d’espoir et de solidarité. Il a rappelé que les inégalités mondiales persistent entre le Nord et le Sud, avec 54 des 56 conflits armés mondiaux se déroulant dans le Sud. Selon Hilale, le Sud ne cherche pas à remplacer le Nord, mais plutôt à participer de manière égale à la gouvernance mondiale et à obtenir une représentation équitable au sein des institutions multilatérales.

Pour lui, le Sud est un acteur incontournable, non seulement en raison de sa population (80% de la population mondiale) et de son poids économique (50% du PIB mondial), mais aussi grâce à son potentiel de marché, à condition que des règles équitables soient mises en place. Il a appelé à une réforme des institutions de gouvernance mondiales pour mieux refléter les réalités actuelles du monde, notamment en introduisant des réformes dans des organes comme le Conseil de sécurité de l’ONU.

L’ancienne ministre panaméenne des Affaires étrangères, Erika Mouynes, a abondé dans ce sens, soulignant l’injustice des systèmes actuels de gouvernance et appelant à une implication plus importante des jeunes dans les processus décisionnels mondiaux. Elle a insisté sur la nécessité de créer des connexions solides et réelles entre le Nord et le Sud, afin de favoriser un dialogue constructif et de réformer les normes internationales existantes.

De son côté, Ana Palacio, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, a souligné que les règles de gouvernance mondiale doivent évoluer pour être plus inclusives et équitables. Elle a plaidé pour des réformes profondes du système des Nations Unies et des institutions multilatérales afin de prendre en compte les nouvelles réalités du monde et de permettre une meilleure représentation des pays du Sud.

L’écrivain et futurologue français Jacques Attali a également exprimé l’importance de réinventer les modèles de développement pour assurer la survie de l’humanité. Selon lui, le Nord et le Sud doivent abandonner les anciennes structures économiques et développer de nouveaux modèles plus innovants, durables et inclusifs.

L’édition 2024 des Atlantic Dialogues (12-14 décembre), à travers des panels, des tables rondes et des sessions collaboratives, a permis d’aborder des enjeux mondiaux majeurs, notamment la diplomatie culturelle, la sécurité régionale, les infrastructures intelligentes et la régulation de l’intelligence artificielle, en mettant l’accent sur la nécessité de réformer les systèmes globaux pour mieux répondre aux défis contemporains.

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