
Art & Culture
Abdelkamel Dinia consigne son parcours diplomatique dans un livre
Par Taieb Dekkar
Les diplomates marocains n’ont pas été nombreux à consigner dans des livres leurs mémoires diplomatiques, lesquelles nous auraient fournis des éclairages précieux sur leur carrière ainsi que sur les pays ou les zones dans lesquels ils avaient représenté le Royaume.
Nous aurions été enchantés et ravis de connaitre leurs analyses et leur vision par rapport aux dossiers du moyen orient, de l’Iran, d’Afghanistan, la question du Sahara, le Maghreb, voire l’Algérie, l’Europe, l’Afrique.
Est-ce le droit de réserve auquel ils auraient été assujettis qui leur aurait imposé ce silence !
A priori, un livre sur le Moyen orient ne ferait, à mon avis, qu’enrichir nos connaissances et la perception des décideurs.
Certes, cette impression n’est pas générale. Il existe en effet des diplomates écrivains, qui nous ont gratifiés de livres sur la diplomatie marocaine et certains autres sujets extra-diplomatiques.
Je salue à cette occasion, Monsieur Abdelkamel Dinia, ancien consul du Royaume à Djeddah, Oran et Den bosch (Pays bas) qui, outre la publication d’un recueil de poème, et la composition des paroles de plusieurs chansons patriotiques, vient de publier, en langue arabe, ses mémoires diplomatiques, sous le titre خواطر ديبلوماسية aux éditions Dar Abi Rakrak, 254 pages. 2021.
Le livre, une compilation de 46 stations de réflexions, résumant son parcours professionnel de 38 ans, est préfacé par Abdelkrim Bennani, président de l’Association Ribat Al Fath.
Patriote, assidu et bosseur infatigable, Abdelmalek Dinia nous emmène en tournée avec lui à Damas, Le Caire et Tunis où il a été en charge des affaires culturelles, avant d’être nommé Consul à Oran, Djeddah et Den Bosh (Pays bas). Il assuma ultérieurement des fonctions de responsabilité à l’administration centrale, avant de prendre sa retraite, alors qu’il aspirait à une promotion comme ambassadeur, une promotion surement méritée, au regard de sa carrière.

Le livre nous relate en détails les actions qu’il a entreprises, partout où il a été appelé à exercer, pour rénover la pratique consulaire, créer des conditions de travail conviviales, élargir la sphère de ses relations extérieures, servir la communauté marocaine au mieux.
Certes, ce natif du quartier Akkari à Rabat, qui compte parmi les membres actifs de l’Association Ribat Al Fath, avait été confronté dans son parcours professionnel, à certaines difficultés, mais grâce à son flair, son tact et sa perspicacité, il a pu et su surmonter tous les obstacles.
Il avait naturellement, comme tout être humain ambitieux, l’espoir de pouvoir gravir un échelon supérieur et supplémentaire dans l’exercice de ses fonctions, « mais aucun regret », selon lui.
Journaliste et écrivain