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UNESCO: Les États membres s’engagent à consacrer au moins 10% de leur budget éducatif à la petite enfance

Les États membres de l’UNESCO se sont engagés à consacrer à l’enseignement pré-primaire au moins 10% des dépenses totales allouées à l’éducation et à veiller à ce que les salaires et les conditions de travail du personnel préscolaire soient au moins équivalents à ceux des enseignants du primaire, indique, vendredi, l’organisation onusienne.

Lors de la Conférence de l’UNESCO sur l’éducation et la protection de la petite enfance qui s’est tenue à Tachkent, en Ouzbékistan, du 14 au 16 novembre, les pays ont également réaffirmé leur engagement à garantir au moins une année d’enseignement pré-primaire gratuite, conformément à l’Objectif de développement durable 4, précise l’UNESCO dans un communiqué.

« Investir dans la petite enfance est crucial pour réduire les inégalités sociales, qui commencent avant même la naissance », a déclaré la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, citée dans le communiqué.

« La petite enfance a longtemps été un angle mort des politiques publiques. La hausse des financements, tant nationaux qu’internationaux, fera la différence pour les générations futures », a-t-elle ajouté, lors de la cérémonie d’ouverture de cette conférence.

Les recherches en neurosciences et en sciences sociales indiquent que 85% du développement cérébral a lieu au cours des 5 premières années d’existence, d’après l’UNESCO, qui relève que les 3 premières années, en particulier, sont décisives pour l’éveil du potentiel des enfants.

Afin d’attirer l’attention sur cette phase déterminante du développement de l’enfant et de renouveler les engagements pris en faveur de la protection et de l’éducation de la petite enfance, plus de 2.500 participants issus de 147 pays étaient réunis à cette conférence mondiale, parmi eux des chefs d’État, des ministres, des éducateurs et des experts.

Adopté par les pays le dernier jour de la conférence, le document final de la conférence, la Déclaration de Tachkent, réaffirme le droit de tout enfant à l’enseignement pré-primaire et appelle à accorder une attention accrue à l’éducation environnementale afin que la sensibilisation au changement climatique et au développement durable commence dès les premières années, souligne le communiqué.

Un rapport de l’UNESCO préparé pour la conférence a montré qu’à l’échelle mondiale, la participation à l’enseignement pré-primaire a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 46% en 2010 à 61% en 2020. Toutefois, le taux de participation est d’à peine 20 % dans les pays à faible revenu, alors que le budget alloué à l’enseignement pré-primaire dans ces pays représente 2% du budget total de l’enseignement.

Aujourd’hui, 1 enfant de moins de 5 ans sur 4 n’a jamais bénéficié d’aucune forme d’éducation pré-primaire, soit 33 millions d’enfants sur 134 millions.

L’un des obstacles est le manque de personnel soignant et enseignant du pré-primaire qualifié. L’UNESCO estime qu’il manque 9,3 millions d’éducateurs à temps plein pour atteindre l’objectif d’un enseignement pré-primaire universel d’ici 2030. La fragmentation des politiques et l’absence d’offre publique figurent parmi les autres défis à relever.

En 2023, l’UNESCO et ses partenaires travailleront à définir les premières normes internationales de certification professionnelle des éducateurs de jeunes enfants, à l’instar de celles qui existent déjà pour les enseignants du primaire et du secondaire. Afin de poursuivre la dynamique de la conférence, l’Organisation publiera tous les deux ans en collaboration avec ses partenaires, notamment l’UNICEF et la Banque mondiale, un rapport mondial sur la petite enfance, afin d’étayer les politiques publiques.

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