
Le Secrétaire général de l’ONU appelle à agir ensemble pour défendre les droits humains lors de l’ouverture de la 58e session du Conseil des Droits de l’Homme
Lors de l’ouverture de la 58e session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), qui se tient à Genève jusqu’au 4 avril, António Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, a appelé à « agir ensemble » pour faire progresser les droits humains, les qualifiant de « l’oxygène de l’humanité », mais soulignant qu’ils se trouvent « asphyxiés, les uns après les autres ». Il a précisé que les droits humains sont confrontés à de multiples attaques, alimentées par des conflits, les inégalités, le changement climatique et des technologies incontrôlées.
Guterres a exprimé ses préoccupations quant à la menace directe que cette situation représente pour les systèmes et mécanismes mis en place au cours des 80 dernières années pour protéger les droits humains. Il a également évoqué le lien essentiel entre les droits humains et les objectifs de développement durable, soulignant l’importance d’accélérer les progrès dans ce domaine.
Le Secrétaire général a mis en avant le « Pacte pour l’avenir » comme une solution pour faire progresser les droits humains, axé sur la paix, le développement, l’état de droit, l’action climatique, et une meilleure gouvernance des technologies. Il a appelé à une gouvernance renforcée des technologies émergentes, en particulier l’intelligence artificielle, pour éviter que les droits humains ne soient sacrifiés au nom du progrès technologique.
De son côté, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Philémon Yang, a souligné la « dégradation drastique des droits humains » en raison des conflits mondiaux. Il a rappelé que « même la guerre a des règles » et que les civils ne doivent jamais être ciblés. À l’occasion du 80e anniversaire de l’ONU, Yang a insisté sur l’importance du Pacte pour l’avenir, qui ouvre la voie à un monde « plus juste et équitable », où les droits humains sont respectés pour tous.
La séance d’ouverture a également vu les interventions de plusieurs personnalités importantes, dont Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, et Ignazio Cassis, ministre suisse des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence du CDH pour l’année 2025.
Au cours de cette session de six semaines, le Conseil des Droits de l’Homme examinera plus de 80 rapports sur la situation des droits humains dans près de 40 pays, ainsi que les rapports de l’Examen périodique universel (EPU) concernant 14 pays. Le Maroc est représenté à cette session par une délégation dirigée par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, ainsi que par l’ambassadeur marocain à Genève, Omar Zniber, et plusieurs autres responsables gouvernementaux.