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L’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol arrêté après sa destitution

L’ex-président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a été arrêté ce mercredi matin à son domicile par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), selon l’agence Yonhap. Cette arrestation marque un fait historique, étant la première d’un chef d’État en exercice dans le pays.

L’arrestation a eu lieu après plusieurs heures de négociations entre les agents du CIO et l’équipe de M. Yoon, suspendu pour sa tentative d’imposer la loi martiale en décembre dernier. Selon Yonhap, un dispositif policier impressionnant de 3 000 agents a été déployé pour sécuriser l’accès à la résidence présidentielle. Les enquêteurs ont dû utiliser des échelles pour pénétrer dans l’enceinte après que le Service de sécurité présidentielle (PSS) a installé une barricade de véhicules à l’entrée.

Contrairement à une tentative d’arrestation échouée plus tôt ce mois-ci, cette fois-ci, les enquêteurs ont observé l’absence de résistance physique du PSS. Le mandat d’arrêt a été exécuté à 10h33 (01h33 GMT), et M. Yoon a été transporté dans les locaux du CIO à Gwacheon, dans la banlieue sud de Séoul, pour un interrogatoire qui a débuté à 11h00 locales (02h00 GMT).

M. Yoon peut être maintenu en garde à vue pendant 48 heures, mais les enquêteurs devront demander un nouveau mandat pour prolonger sa détention. Cette arrestation intervient après que M. Yoon ait ignoré trois convocations, ce qui a conduit le tribunal de Séoul à émettre des mandats de perquisition et d’arrêt, valables jusqu’au 21 janvier.

Dans une vidéo diffusée après son arrestation, M. Yoon a affirmé avoir accepté de se rendre au CIO « pour éviter une effusion de sang », tout en défendant sa décision d’imposer la loi martiale comme un « acte de gouvernance ».

M. Yoon, âgé de 64 ans, a été suspendu de ses fonctions après sa destitution par l’Assemblée nationale le 14 décembre dernier. Il fait face à des accusations graves d’insurrection et d’abus de pouvoir, liées à la mise en place de la loi martiale dans la nuit du 3 décembre, où il aurait déployé des troupes à l’Assemblée nationale pour empêcher un vote contre son décret.

Le sort de M. Yoon repose désormais entre les mains de la Cour constitutionnelle, qui a ouvert son procès en destitution mardi. La Cour a jusqu’à la mi-juin pour décider de son avenir. Si la destitution est validée, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours. Dans le cas contraire, M. Yoon pourrait retrouver ses fonctions.

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