
L’isolement du régime vénézuélien se renforce après la fraude électorale
Après les élections présidentielles marquées par des accusations de fraude massive au Venezuela, le régime de Nicolas Maduro se retrouve de plus en plus isolé. En réponse aux pressions internationales et aux contestations de l’opposition, le Venezuela a suspendu les vols commerciaux avec quatre pays latino-américains : le Panama, la République Dominicaine, le Pérou et le Chili, invoquant des raisons de « sécurité ».
Selon le gouvernement, cette mesure vise à « protéger » le Venezuela en empêchant l’entrée de personnes jugées indésirables en provenance de ces pays. Le ministre des transports, Ramon Velasquez, a déclaré que cette décision est liée à une situation de « sécurité extrême » pour contrôler les passagers entrant dans le pays.
La décision intervient dans un contexte où la légitimité de Nicolas Maduro, proclamé vainqueur des élections, est remise en cause par de nombreux pays latino-américains qui refusent de reconnaître sa réélection. Ces pays demandent la publication des procès-verbaux des bureaux de vote, soutenant l’opposition qui conteste les résultats. Edmundo Gonzalez, rival de Maduro, est reconnu comme le président légitime par plusieurs nations et a trouvé refuge en Espagne.
La crise diplomatique s’intensifie depuis juillet 2024, alors que le Venezuela se heurte à des tensions croissantes avec ses anciens alliés comme la Colombie et le Brésil. Plus récemment, la justice argentine a émis un mandat d’arrêt contre Maduro pour son implication dans des violations graves des droits de l’homme.
Sur le plan international, 45 pays ont exhorté le régime vénézuélien, lors du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à mettre fin à la répression croissante contre les opposants et les manifestants, tout en demandant la libération des personnes détenues arbitrairement. La « Mission onusienne d’établissement des faits pour le Venezuela » a alerté sur le risque élevé de désintégration de l’État de droit dans le pays, en raison de la montée des violations des droits de l’homme.