
Esclavage à Tindouf : un rapporteur de l’ONU saisi par une ONG sahraouie.
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage, Tomoya Obokata, a été saisi par le militant des droits de l’Homme sahraoui, Shaibata Mrabih Rabou, concernant la persistance de cette pratique inhumaine dans les camps de Tindouf, en Algérie.
M. Shaibata, président du Centre du Sahara pour les études et la recherche sur le développement et les droits de l’Homme, a informé M. Obokata de plusieurs cas d’esclavage, soulignant que les personnes déplacées et les populations noires en sont souvent les victimes. Il a évoqué le cas de Salem Abidine, qui fait l’objet d’une enquête menée par une équipe australienne.
Il a également noté que cette enquête a rencontré des obstacles dus aux manœuvres de la direction du polisario, qui continue de réprimer la population pour des raisons politiques et détourner l’aide humanitaire. Dans ce contexte, il a insisté sur la responsabilité de l’Algérie, en tant qu’État partie aux conventions relatives à l’élimination de l’esclavage et de la traite des êtres humains, d’assurer une protection internationale contre ce fléau.
Lors du débat général du Conseil des droits de l’Homme (CDH) sur le rapport annuel du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, plusieurs ONG ont appelé la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour garantir les droits fondamentaux de la population séquestrée dans les camps de Tindouf. Elles ont dénoncé les disparitions forcées et d’autres abus visant à réduire au silence et intimider la population. Ce débat se déroule dans le cadre de la 57e session du CDH, qui se tient jusqu’au 11 octobre sous la présidence de l’ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à Genève.