Economie

Transition énergétique: le Maroc doit investir 2,6 milliards de dollars par an à l’horizon 2030

Dans un dernier rapport, la Banque mondiale estime que, d’ici 2030, le Maroc aura besoin de 2,6 milliards de dollars par an pour financer la transition énergétique, un chiffre qui atteindra 17,4 milliards de dollars par an d’ici 2050. Les détails.
Selon le rapport, il est prévu que les taux d’installation de la capacité de production photovoltaïque solaire (PV) au Maroc, au Bangladesh, au Ghana et au Vietnam augmenteront considérablement au cours des dix prochaines années, allant jusqu’à doubler ou tripler par rapport aux tendances actuelles de développement.

Pour atteindre les objectifs de décarbonisation, une croissance comparable sera également nécessaire pour les capacités de production éolienne terrestre et offshore dans des pays tels que le Maroc, avec une augmentation prévue de 30 à 500%. Notant que la transition vers un monde sans carbone entrainerait des coûts supplémentaires pour les usagers de l’électricité et les contribuables.

Selon les études menées par la Banque mondiale dans différents pays, l’intégration de la décarbonisation dans l’expansion du système électrique se traduirait par une augmentation de la valeur actuelle des coûts économiques totaux de 1% en Irak à 10% au Maroc et au Ghana.

D’autre part, les analystes de la Banque mondiale rappellent que le Maroc a déjà commencé à investir dans l’énergie solaire pour réduire sa dépendance aux importations de pétrole, de charbon et de gaz, et pour élargir son leadership mondial dans la lutte contre le changement climatique.

Cependant, étant donné que l’énergie solaire n’était pas la moins chère dans les années 2000, le financement concessionnel était nécessaire pour rendre son impact politiquement viable.

Dans ce contexte, le Fonds pour les technologies propres (CTF) fait partie des solutions clés pour les pays en développement cherchant à accélérer l’action climatique.

Lancé en 2008, le CTF a aidé le Maroc à mobiliser des fonds à des conditions concessionnelles pour ancrer un package de financement impliquant plusieurs donateurs et réduire de 20% l’offre tarifaire des investisseurs privés.

Le secteur privé a ensuite investi dans des centaines de mégawatts de production d’énergie solaire au Maroc, et le programme a eu des impacts significatifs de démonstration régionale et mondiale, conclut le rapport.

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