
Les Marocains, sont-ils heureux au travail ? (enquête)
D’après la récente enquête de ReKrute sur les Marocains et le bonheur au travail, réalisé en octobre 2022, un salaire plus élevé, des postes plus intéressants et le respect de l’équilibre vie professionnelle – vie privée sont les trois facteurs clés du bonheur au travail au Maroc. Les détails.
« Tous les experts s’accordent à dire que le bonheur au travail bénéficie aussi bien à l’entreprise qu’à ses salariés », informe l’enquête de ReKrute dans un document.
Le bonheur au travail consiste à prospérer dans sa vie professionnelle et à se sentir bien avec son emploi, ses collaborateurs et son lieu de travail. « Notion subjective et parfois incomprise par les managers, DRH et cadres supérieurs des entreprises, le bonheur au travail est cependant un indicateur de performance devenu central au fil des années. Mesurer le bonheur des salariés au travail constitue un enjeu fort, notamment parce que le bien-être professionnel influence la productivité de l’entreprise », ajoute la même source.
Seuls 18% des actifs marocains sont heureux au travail, d’après l’enquête. Et il y a une différence significative entre les genres sur ce sujet: 33% des femmes se déclarent heureuses au travail, contre 12% des hommes, soit près de 3 fois plus.
Sondés par rapport au plaisir, cette notion n’est présente que chez 44% des répondants; 56% ne l’éprouvent pas en allant travailler et donc ne sont pas impliqués dans leurs missions.
Bonheur, micro-carrières et stabilité
La mesure du bonheur au travail est une nécessité, vu que les enjeux concernent également bien l’entreprise que ses salariés: performance et fidélité. Parmi les indicateurs sur lesquels les entreprises se basent, on cite le turnover. Selon l’enquête, seuls 14% des salariés marocains ont été stables dans leurs emplois depuis qu’ils ont commencé à travailler. 75% des salariés ayant moins de 1 an d’expérience ont changé d’emploi au moins 1 fois et 25% ayant entre 1 et 3 ans d’expérience ont changé d’emploi 2 fois.
« Les actifs marocains préfèrent multiplier les expériences au détriment de l’évolution à long terme et la sécurité d’emploi. En résumé, cette ‘volatilité’ est en réalité une quête du bonheur au travail », informe la même source.
Les clés du bonheur au travail au Maroc
Les actifs marocains optent de plus en plus pour une « micro-carrière », à la quête du bonheur au travail. Selon les résultats de l’enquête, les trois facteurs clés qui poussent le salarié marocain à changer de travail sont par ordre d’importance: un salaire plus élevé, de meilleurs avantages sociaux dans le nouvel emploi (31%), un poste plus intéressant, impliquant de meilleures perspectives d’évolution (24%) et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (16%).