Société

La Cour des Comptes Met en Lumière les Déficiences du Système de Santé Mentale et Appelle à des Réformes Structurelles

Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes a révélé que le système de santé mentale souffre de problèmes structurels majeurs, entravant la mise en œuvre efficace des stratégies adoptées. Ces déficiences concernent principalement la prévention et la promotion de la santé mentale, tant au niveau de la population générale que des groupes spécifiques, avec des efforts jugés insuffisants pour répondre aux besoins croissants dans ce domaine.

Le rapport souligne également les lacunes importantes dans l’offre de soins, notamment en ce qui concerne les établissements spécialisés et les ressources humaines, qui ne permettent pas de couvrir adéquatement l’ensemble de la population. Il pointe également un manque de couverture territoriale globale et équitable, aggravant l’inaccessibilité des soins pour certaines régions.

Concernant la capacité d’accueil en psychiatrie dans le secteur public, la Cour note que celle-ci se limite à 2.466 lits, soit une densité de seulement 6,86 lits pour 100.000 habitants. Cette situation est exacerbée par une mauvaise utilisation des ressources disponibles et une organisation déficiente des soins, marquée par l’absence de structures intermédiaires et d’alternatives à l’hospitalisation. Ce déficit structurel affecte directement la capacité d’accueil des hôpitaux psychiatriques, rendant la prise en charge des patients plus difficile.

Face à ces constats préoccupants, la Cour des comptes recommande la mise en place d’une politique intégrée de santé mentale, avec des orientations claires pour aborder les principaux défis du système, notamment la promotion de la santé mentale, la prévention des troubles psychiques, et l’amélioration de l’offre de soins. Elle insiste également sur la nécessité d’élaborer un cadre juridique spécifique, adapté aux particularités de la santé mentale, ainsi qu’un système de gouvernance inclusif, impliquant tous les acteurs concernés.

Enfin, la Cour plaide pour une stratégie multisectorielle visant à renforcer la prévention, optimiser l’utilisation des ressources disponibles et améliorer l’offre de soins. Elle propose également la mise en place d’un système d’information harmonisé et efficace, permettant une meilleure surveillance et une veille épidémiologique afin de mieux répondre aux besoins de santé mentale de la population.

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