
PLF 2025 : Prévision de recettes de plus de 16,4 MMDH provenant des droits sur l’alcool et le tabac
Le Maroc, comme de nombreux autres pays, fait face à des défis budgétaires complexes dans un contexte économique mondial marqué par des incertitudes géopolitiques et climatiques. Le gouvernement, dirigé par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a récemment présenté un projet de loi de finances pour 2025. Ce plan vise à accroître les ressources fiscales tout en répondant aux besoins croissants des politiques sociales.
Ce projet, qui a suscité de nombreuses discussions, reflète une volonté politique forte de consolider les finances publiques et de garantir la pérennité des programmes sociaux. En pleine mandature, le gouvernement souhaite faire preuve de dynamisme pour améliorer le bien-être des Marocains.
Au cœur de ce plan, présenté lors d’un Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, se trouve une augmentation significative des taxes sur certains produits de consommation, tels que l’alcool et le tabac. Cette mesure devrait générer plus de 16,4 milliards de dirhams de recettes fiscales supplémentaires, contribuant ainsi à réduire le déficit budgétaire, estimé à 3,5 % du PIB, et à financer des politiques sociales essentielles.
Les prévisions pour 2025 incluent des recettes fiscales de 1,19 milliard de dirhams pour les alcools forts, 1,55 milliard pour la bière et 13,7 milliards pour le tabac. Cette hausse des taxes sur les produits de consommation témoigne de la volonté du gouvernement de s’appuyer sur des leviers fiscaux pour promouvoir une croissance économique plus solide et résiliente.
Le projet de loi de finances 2024 avait déjà introduit des mesures similaires, prouvant l’efficacité d’une politique fiscale prudente. Ces taxes contribuent non seulement à accroître les recettes fiscales, mais elles servent aussi des objectifs de santé publique en décourageant la consommation excessive de ces produits.
Le projet de loi de finances 2025 s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la cohésion sociale et à assurer la viabilité des finances publiques. Parmi les priorités figure le maintien des programmes de protection sociale, qui bénéficient à près de quatre millions de ménages marocains. Face aux défis socio-économiques actuels, le soutien social est plus nécessaire que jamais.
Le gouvernement prévoit également d’augmenter les taxes sur d’autres produits, tels que les boissons gazeuses et sucrées, ainsi que sur des produits énergétiques comme le gaz naturel. Ces mesures devraient générer environ 19,56 milliards de dirhams supplémentaires pour faire face aux pressions budgétaires.
Parallèlement, le gouvernement envisage d’intensifier les investissements publics, avec un fonds d’investissement national qui devrait atteindre 335 milliards de dirhams en 2024. Cet effort vise à dynamiser l’économie nationale à travers des projets structurants, créant ainsi des emplois et améliorant les infrastructures du pays.