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Interdiction de médias en Guinée : Des centaines d’emplois perdus

Des centaines de personnes ont perdu leur travail en Guinée après l’interdiction de quatre radios et deux télévisions par les autorités de transition, a indiqué le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).

Le principal syndicat de la presse en Guinée avait annoncé la semaine dernière son intention de déclencher une grève illimitée.

Il demande le soutien de tous les syndicats dans une lettre adressée à la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, principale force syndicale du pays.

« Nous nous retrouvons avec plus de 700 emplois qui ont été subitement perdus dans le secteur des médias », souligne le SPPG, relevant que l’interdiction des médias cause un « désastre social et humanitaire ».

Les autorités guinéennes ont retiré le 22 mai leur agrément à quatre radios et deux télévisions parmi les principaux médias privés de Guinée. Elles ont justifié cette mesure par des « dérapages réguliers » et « une violation de la dignité de la personne humaine ».

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a, à l’occasion de sa déclaration de politique générale, invoqué « l’environnement fragile » dans lequel se trouve le pays pour justifier cette décision.

« Nous ne pouvons pas nous permettre, dans un contexte de déstabilisation généralisée de l’Afrique de l’Ouest, qu’on laisse libre cours à des mécanismes susceptibles de remettre en cause les fondamentaux de la stabilité et de la sécurité nationale », a-t-il notamment déclaré.

« La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter ou pour diffamer », a-t-il lancé.

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