
Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement : Abidjan abrite des réunions préparatoires
La capitale économique ivoirienne, Abidjan, abrite depuis le 30 août et jusqu’au 4 septembre, les travaux d’une série de réunions préparatoires et de consultations régionales de la CNULD et ce, en prélude à la 10ème Session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) prévue les 05 et 06 septembre.
Dans ce cadre, une réunion du groupe Afrique à la 16è Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse (COP 16), s’est tenue, du 30 août au 02 septembre, avec comme objectif de jeter la lumière sur l’ambition de l’Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.
Cette réunion préparatoire à laquelle ont pris part des experts issus de plusieurs pays africains, dont le Maroc, a été l’occasion de focaliser sur les défis graves engendrés par la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse en Afrique.
Nombre d’experts ont été unanimes à considérer que le Continent se trouve plus que jamais dans l’obligation de doubler d’efforts à la faveur d’engager une réflexion profonde sur les moyens à mettre en œuvre afin de développer des solutions appropriées pour faire face à ces défis, notant qu’il est indispensable d’œuvrer afin de transformer ces défis environnementaux en opportunités pour le développement de manière à renverser la tendance.
Cette réunion a, de même, offert l’opportunité pour la préparation d’une série de conclusions qui seront présentées lors de la COP 16 de la CNULCD prévue du 02 au 13 décembre prochain en Arabie Saoudite mais aussi, au comité des Chefs d’Etat et de gouvernements africains sur le changement climatique, ainsi qu’à la session ordinaire de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’Union Africaine en 2025.
Les travaux préparatifs à cette Conférence ministérielle se sont poursuivis le weekend avec une réunion des Grands groupes et parties prenantes, alors qu’il est attendu à ce que les experts de l’AMCEN se réunissent les 3 et 4 septembre.
Ces réunions préparatoires, rappelle-t-on, offrent une plateforme de dialogue avec différents experts, en présentiel et par visioconférence, issus des groupes majeurs de négociation et des parties prenantes de ONU-environnement/Afrique pour préparer des contributions à soumettre à la 10e session extraordinaire de l’AMCEN.
Mme Rose Mwebaza, directrice du Bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), a expliqué à cette occasion qu’il est attendu à ce que des organisations de la société civile contribuent aux solutions dont, l’Afrique a besoin pour relever les différents défis liés au changement climatique.
C’est dire que la société civile est plus que jamais sollicitée à trouver une solution commune et à adopter une seule voix lors des discussions autour des grandes questions environnementales qui concernent le Continent, a-t-elle estimé.
Pour Ayman Cherkaoui, facilitateur régional du PNUE auprès de ces organisations, cette position commune va servir à faire un travail de plaidoyer, estimant que chaque acteur de la société civile africaine qui prendra part aux réunions des experts ou au segment ministériel sera en mesure de défendre les perspectives, les points de vue et les priorités comme étant celles adoptées par l’ensemble de la société civile du Continent engagée pour l’environnement.
Le représentant du ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement Durable, et de la Transition Ecologique, Parfait Kouadio, a, quant à lui, encouragé les parties prenantes à articuler une position africaine forte et à adopter des décisions pour accélérer et intensifier la mise en œuvre des actions et des solutions contre ces fléaux.
Après deux jours de consultations régionales intenses, les experts devront présenter leurs conclusions les 03 et 04 septembre qui serviront de base aux discussions lors de la 10è session extraordinaire de la Conférence Ministérielle sur l’Environnement prévue autour du thème « renforcer les ambitions de l’Afrique pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ».
Créée en décembre 1985 en Egypte, la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement se fixe pour objectif de renforcer la coopération et la coordination entre les pays africains en matière de protection de l’environnement de lutte contre les changements climatiques.
Le thème ce cette session illustre un engagement renouvelé des États membres, des partenaires et des parties prenantes pour augmenter les ambitions de l’Afrique afin de renforcer la résilience des populations face aux effets de la sécheresse et d’accroître les investissements dans l’adaptation, la dégradation et la désertification.
Les résultats de cette Conférence ministérielle seront présentés lors de plusieurs forums mondiaux, notamment à la COP 16 qui se tiendra en Arabie Saoudite, au Sommet pour l’Avenir (22 et 23 septembre 2024), à la 16ème session de la Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique (21 octobre au 1er novembre 2024), et à la 29è session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (11 au 22 novembre 2024).