
Le FMI relève sa prévision de croissance mondiale pour 2023 à 3%
L’économie mondiale montre des signes de léger mieux, selon la dernière actualisation des données sur la croissance publiée mardi par le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit désormais une croissance un peu meilleure en 2023 et qui restera stable en 2024.
L’institution anticipe désormais une croissance mondiale à 3% en 2023, contre 2,8% lors de son estimation précédente en avril, et qui devrait se maintenir au même niveau en 2024, sans changement par rapport à l’estimation précédente.
La plupart des économies avancées, comme des principaux pays émergents, semblent réaliser de meilleurs performances que ne le craignait jusqu’ici le Fonds, malgré une politique monétaire désormais restrictive quasiment partout, afin de lutter contre une inflation qui reste « obstinément élevée ».
Sur ce front également le FMI s’attend à du léger mieux d’ici à la fin de l’année avec une inflation qui devrait atteindre 6,8% au niveau mondial en fin d’année, 0,2 point de pourcentage de moins que prévu en avril.
Mais une inflation qui dure également plus longtemps: fin 2024, elle devrait être encore à 5,2%, alors qu’en mars l’institution l’attendait 0,3 point de pourcentage moins élevée.
Le FMI insiste sur la nécessité de poursuivre le resserrement monétaire afin de ramener l’inflation vers sa cible, même si cela implique un effet sur l’économie, jusqu’ici largement plus résiliente qu’attendu, en particulier dans les pays émergents.
Du côté des Etats-Unis, le risque de récession, bien que longtemps annoncé, semble être désormais écarté, malgré les hausses successives de taux depuis mars 2022: le FMI attend désormais une croissance de 1,8% pour son économie, contre 1,6% en avril dernier.
L’économie américaine s’est montrée particulièrement solide au premier trimestre, avec une croissance de 2% en rythme annualisé, avec un acquis de croissance pour l’année qui était estimé à 0,9% selon l’OCDE.
Du côté des pays émergents, les prévisions de croissance de l’économie chinoise restent inchangées, à 5,2% en 2023 et 4,5% en 2024, malgré les inquiétudes sur le risque de ralentissement, et les conséquences qu’auraient une potentielle déflation, alors que l’inflation était nulle en juin, sur un an.
A l’inverse, les principales économies d’Amérique latine semblent aller mieux, profitant d’excellentes performances sur le plan commercial, un excédent record pour le Brésil, et des investissements, le Mexique profitant largement de la volonté américaine de renforcer les chaînes d’approvisionnement.
Ces deux pays voient leurs prévisions de croissances être relevées pour 2023 respectivement de 1,2 point, à 2,1%, et de 0,8 point, à 2,6%, par rapport à l’estimation d’avril.
Quant à la Russie, qui devait s’attendre en 2023 à une sévère récession, selon le rapport initial du FMI publié en octobre dernier, elle ne cesse de voir ses prévisions s’améliorer: attendue à 0,7% pour 2023 en avril dernier, elle peut espérer voir son économie connaître une croissance de 1,5%, estime désormais le Fonds.