Politique

Le ministre Younes Sekkouri annonce des modifications fondamentales du projet de loi sur le droit de grève

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a annoncé, lundi à Rabat, que les négociations élargies menées par son département concernant le projet de loi organique n° 97.15 sur le droit de grève ont conclu qu’il était nécessaire d’apporter des modifications substantielles à ce texte. Ces négociations, qui ont impliqué l’ensemble des partis politiques, ainsi que les syndicats les plus représentatifs et ceux non représentés au sein de la Chambre des conseillers, ont permis de dresser un constat unanime sur les ajustements à réaliser.

Intervenant lors d’une session à la Chambre des représentants, M. Sekkouri a souligné l’engagement du gouvernement à travailler de manière constructive sur les amendements proposés par les groupes parlementaires. Ces amendements, qui se sont élevés à environ 330 propositions, visent à adapter le projet de loi aux réalités sociales et économiques du pays. Il a appelé à une action commune pour concrétiser ces amendements et propositions sur le terrain.

Dans cette optique, le ministre a mis en avant l’importance de l’intelligence collective pour appliquer les principes inscrits dans le discours royal de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 5ème année législative de la 9ème législature. Le Roi avait souligné trois priorités essentielles : la protection de la classe ouvrière, qui constitue « le maillon faible de l’équation », la préservation de la chaîne de production nationale « qui respecte la loi », et la garantie de la santé et de la sécurité des citoyens « à travers la préservation des services publics et vitaux ».

Le gouvernement, a précisé M. Sekkouri, répondra aux revendications et modifications fondamentales lors de la réunion de la commission des secteurs sociaux, prévue pour mardi. Parmi les ajustements envisagés figurent l’abrogation de la disposition interdisant la grève politique, l’abolition de la règle limitant la grève à une alternance, ainsi que la suppression de l’interdiction de la grève de solidarité. D’autres modifications concerneront également la protection de la liberté de travail et la suppression des peines pénales associées à l’exercice du droit de grève.

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