
L’importance de la coopération Sud-Sud pour la souveraineté alimentaire en Afrique, selon l’Ambassadeur Omar Hilale
Lors de l’ouverture de la 3ème Conférence ministérielle de haut niveau sur “l’Initiative de la Ceinture Bleue” à Tanger, l’Ambassadeur et Représentant Permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a souligné la nécessité d’une coopération Sud-Sud dans le domaine de l’économie bleue pour garantir la souveraineté alimentaire en Afrique.
M. Hilale a déclaré que l’optimisation de l’économie bleue est essentielle pour atteindre les Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 2 (zéro faim) et l’ODD 14 (vie aquatique). Il a insisté sur le fait que cette optimisation doit être intégrée dans un cadre d’intégration régionale et de développement durable, appelant à la consolidation d’une action collective axée sur la coopération Sud-Sud pour mieux exploiter les ressources halieutiques.
Il a rappelé que le roi Mohammed VI place la coopération Sud-Sud au cœur de sa politique de solidarité avec le continent africain, en établissant des partenariats stratégiques pour la souveraineté alimentaire, notamment par le partage de compétences en matière de pêche durable et d’aquaculture.
M. Hilale a également évoqué l’initiative du roi lors du Premier Sommet Africain de l’Action de la COP22, qui a conduit à la création de la Commission Climat des États insulaires et d’autres initiatives régionales.
L’Ambassadeur a souligné que 90% des échanges mondiaux passent par les océans bordant l’Afrique, ce qui signifie que même les pays sans littoral doivent être inclus dans les discussions sur la sécurité alimentaire aquatique. Il a mis en avant l’initiative du roi visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique, renforçant ainsi le modèle marocain de coopération Sud-Sud.
Il a appelé à passer de la théorie à l’action concrète pour répondre aux besoins des pays côtiers et a affirmé que l’initiative de la Ceinture Bleue a le potentiel de concrétiser cette approche proactive. Huit ans après son lancement, cette initiative est devenue un instrument diplomatique pour la recherche et l’innovation dans le domaine de l’économie bleue.
Enfin, M. Hilale a insisté sur la nécessité de repenser la gouvernance océanique pour garantir une répartition équitable des bénéfices économiques au profit des populations côtières.
La conférence, organisée par le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec la Banque mondiale, se tient avec la participation de représentants de 32 pays, dont 16 ministres, dans le cadre de la Semaine africaine des océans, qui se déroule du 7 au 10 octobre.