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Casablanca : Session d’échange et de renforcement de capacités au profit des membres des commissions Climat du Bassin du Congo et du Sahel

 Une session d’échange et de renforcement des capacités au profit des pays membres de la Commission Climat du Bassin du Congo et de la Commission Climat du Sahel, s’est ouverte, lundi à Casablanca, à l’initiative du Centre de Compétences en Changement Climatique (4C Maroc).

Tenue en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, l’Agence marocaine de Coopération internationale, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), cette session qui se poursuit jusqu’au 9 décembre connait la participation de 24 pays africains.

Issues du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour une co-émergence continentale, tenu à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la COP22 à Marrakech, et soutenues techniquement et financièrement par le Maroc, à travers le 4C Maroc, les deux Commissions ont fait l’objet de deux réunions de très haut niveau à la COP27, l’une présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, et l’autre présidée par sept Chefs d’Etats africains.

Dans le sillage de ces deux réunions, et des décisions qui y ont été prises, notamment la réitération de l’engagement du Maroc envers les Commissions, cette session prévoit deux ateliers animés par des experts du Maroc et d’ailleurs, qui s’articulent autour de l’intégration des changements climatiques dans la planification locale et l’accès au financement et structuration de projets.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Rajae Chafil, directrice générale du 4C Maroc s’est félicité du soutien apporté par le Royaume aux trois Commissions africaines pour le climat, notamment la mise en place du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, qui représente un outil financier régional, innovant et unique en Afrique, mettant en avant les avancées remarquables vers la mise en place du Fonds Climat pour le Sahel.

Mme Chafil a souligné que, dans la continuité de l’impulsion donnée par SM le Roi Mohammed VI, rappelée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, lors du side event de haut niveau sur la finance climat tenu en marge de la COP27, le 4C Maroc demeure au service des Commissions, à travers notamment l’appui technique à la bancabilité de certains projets inscrits dans le plan d’investissement climat, ainsi qu’à travers la mise en œuvre d’actions ciblées de renforcement des capacités.

Et de rappeler que les trois commissions climats issus du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement pour une co-émergence continentale, tenu à l’initiative de SM le Roi se sont d’ores et déjà imposées sur la scène climatique continentale et internationale, notant que ce sont aujourd’hui de véritable mécanismes de coopération régionaux.

Pour sa part, le représentant du PNUD, Abdelfattah Sahibi a souligné que le programme de cette session prévoit deux ateliers sur des thématiques extrêmement importantes pour la prise en compte de ces problématiques très tôt dans la prise de décision vu que les investissements relatifs au climat sont colossaux et dépassent les capacités de nos pays.

Selon M. Sahibi, il est primordial de maîtriser les mécanismes du financement pour pouvoir en bénéficier, notant que « l’Afrique est plus vulnérable que toutes les autres zones d’autant que le changement climatique impacte notre présent, tandis que le futur sera plus difficile ».

A cet égard, il a relevé que toutes les études démontrent qu’il y aurait des changements plus importants, précisant que même si la communauté internationale s’engage de manière sérieuse à réduire les émissions, le changement climatique aura un impact sur les pays les plus vulnérables, dont des pays africains.

M. Sahibi a mis l’accent sur l’importance de s’adapter et de saisir les opportunités, notamment en intégrant les nouvelles économies et technologies bancables, expliquant que ceci commence par l’intégration du changement climatique dans les politiques sectorielles et les planifications territoriales.

Il a attiré l’attention sur la difficulté pour formuler des projets de bonne qualité en la matière vu que, selon lui, « si on trouve souvent le financement, les bons projets font défaut ».

De son côté, Mme Noura Sekkat, représente du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a relevé que cette session intervient pour renforcer les connaissances et consolider les liens de coopération entre les pays des commissions dans un domaine qui préoccupe.

Selon elle, ces ateliers vont permettre d’échanger les bonnes pratiques et expériences sur des thématiques clés pour relever les défis posés, en l’occurrence « la nécessité de rendre nos territoires plus résilients et de savoir drainer et mobiliser les financements climatiques au profit de projets bancables ».

Mme Sekkat a ajouté que ces ateliers interviennent en concrétisation de plusieurs accords de coopération, réaffirmant la détermination de son département à développer d’autres programmes d’échange mettant à profit l’expertise du Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, le représentant de la Commission Climat du Bassin du Congo, Serge Kevin Gildas, a indiqué que cette session tombe à point nommé vu les besoins en termes du renforcement des capacités et le financement climatique, notant que « les attentes de l’Afrique en termes de ces deux objectifs conditionnels sont énormes ».

Selon M. Gildas, « l’Afrique s’est engagée en matière des objectifs inconditionnels, à savoir réduire les émissions indépendamment d’une aide extérieure », faisant remarquer le retard constaté depuis l’Accord de Paris au niveau des objectifs conditionnels d’autant que le niveau d’émissions en Afrique est très faible par rapport à d’autres pays, tandis qu’elle subit les effets de ces changements.

A cet égard, M. Gildas a souligné que l’Afrique, qui attend plus d’engament en termes de financement climatique, « tient à ce devoir d’équitabilité et de recevabilité ».

Les résultats de la COP27, le stress hydrique et la vulnérabilité des ressources en eaux, l’agriculture résiliente et climato-sensible, la biodiversité en milieu urbain, les options de financement climatique national et international sont au menu de cette session d’échange, qui s’achèvera par une visite à l’éco-cité de Zenata le vendredi 9 décembre.

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