Alerte humanitaire en République Démocratique du Congo : l’Est du pays plongé dans une crise profonde
Les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude face à une situation humanitaire de plus en plus préoccupante, exacerbée par les combats armés dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les affrontements persistants dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu entraînent des déplacements massifs de populations et empêchent l’accès à des services essentiels pour de nombreuses personnes dans cette région.
L’OCHA a signalé que la montée de la violence a conduit à la fermeture de la moitié des 18 établissements de santé du territoire de Walikale. De plus, plus de 480 écoles sont actuellement fermées, ce qui prive plus de 128 000 enfants d’une éducation.
“La situation est aggravée par un manque sévère de soutien nutritionnel adéquat, des capacités d’intervention humanitaire limitées et une insécurité alimentaire croissante”, a ajouté l’agence.
Se basant sur le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), l’OCHA a souligné qu’environ un quart de la population congolaise fait face à une insécurité alimentaire aiguë importante.
En février dernier, les Nations Unies, en collaboration avec les autorités congolaises, ont lancé un plan d’intervention humanitaire d’une valeur de 2,54 milliards de dollars pour venir en aide à 11 millions de personnes d’ici 2025.
Parmi ces 11 millions, 7,8 millions sont des déplacés internes, ce qui constitue l’un des plus hauts niveaux au monde. Le service de presse de l’ONU a ajouté que plus de 21 millions de personnes en République Démocratique du Congo sont affectées par diverses crises, notamment des conflits armés, des catastrophes naturelles et des épidémies.
