
Le ministre Ahmed El Bouari souligne les efforts pour maîtriser la hausse des prix des produits agricoles et de la viande au Maroc
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a indiqué, lundi lors de sa réponse à la Chambre des représentants, que son département a déployé des efforts considérables pour assurer un approvisionnement régulier des marchés, contribuant ainsi à limiter les effets négatifs, notamment en maintenant la stabilité des prix pour la majorité des produits agricoles cette année.
Dans sa réponse aux questions orales sur la hausse des prix de la viande sur les marchés marocains, M. El Bouari a mis en avant plusieurs mesures prises par son ministère pour stabiliser les prix, telles que la suspension des droits d’importation et de la TVA sur les bovins, ovins, caprins et camélidés, ainsi que sur la viande rouge, visant à favoriser un approvisionnement équitable et à encourager la baisse des prix.
Le ministre a également souligné des actions importantes telles que l’interdiction de l’abattage des femelles bovines destinées à la reproduction pour préserver le cheptel national, ainsi que l’exonération des droits de douane sur les importations de poussins d’un jour. De plus, des incitations financières ont été mises en place pour encourager l’investissement dans des équipements de réfrigération, des unités de production et des installations pour le séchage des déjections avicoles, en plus de promouvoir la création d’abattoirs industriels pour les volailles et des unités de valorisation des produits avicoles.
Concernant les semences et les engrais, un programme d’urgence a été mis en œuvre pour soutenir les cultures de base comme les céréales, les légumes essentiels, la betterave sucrière et les engrais azotés, permettant ainsi une baisse des prix des légumes de base et une réduction de la pression sur le cheptel national.
M. El Bouari a aussi précisé que des quantités importantes de bétail ont été importées cette année, dont 167.000 têtes de bovins, 906.000 têtes d’ovins et 1.724 tonnes de viande. Les importations de poules pondeuses et de dindes ont augmenté de plus de 17% par rapport à l’année précédente.
Il a ajouté que des efforts continus sont faits pour stabiliser les prix des viandes rouges et blanches, en élargissant le champ des importations à plus de 45 pays et en signant des accords de sécurité sanitaire avec ces derniers. Des discussions sont également en cours avec les responsables de pays voisins, notamment en Europe, pour faciliter les démarches.
Concernant la viande blanche, le ministre a confirmé qu’aucune perturbation n’a été signalée dans sa production, la hausse des prix étant plutôt liée à l’augmentation de la demande pour la volaille, au détriment de la viande rouge.
Enfin, en ce qui concerne le dialogue sectoriel avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, il a été convenu d’augmenter la production de poussins, bien que les effets sur les marchés nécessiteront un certain temps. Une réunion avec les ministères de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie sera organisée prochainement pour discuter de mesures concrètes visant à réduire l’écart de prix entre les abattoirs, les exploitations, ainsi qu’entre les marchés de gros et de détail.