
Le Premier ministre britannique affirme que le premier budget de son gouvernement ne compromettra pas la croissance
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affirmé que le premier budget que son gouvernement travailliste présentera en octobre prochain ne compromettra pas les objectifs de croissance du pays.
M. Starmer, qui s’exprimait depuis Rome où il effectuait une visite de travail, a toutefois concédé que le manque de financement des engagements de dépense de son gouvernement pourrait affecter l’économie.
Le locataire du 10 Downing Street a, une nouvelle fois, évoqué ce que son gouvernement qualifie de « trou noir » de 22 milliards de livres Sterling laissé dans les finances publiques par le parti conservateur, au pouvoir pendant 14 ans.
L’exécutif travailliste a prévenu que le prochain budget que la ministre des Finances, Rachel Reeves, présentera le 30 octobre devra prévoir des « décisions douloureuses » notamment une hausse des impôts et une réduction des dépenses publiques.
M. Starmer, qui s’adressait à des journalistes dans la capitale italienne, a souligné qu’il était essentiel de remédier à « ce trou noir » pour renforcer la stabilité de l’économie.
« Je ne pense pas que nous obtiendrons une croissance économique si nous ne stabilisons pas l’économie. Nous allons faire les choses les plus difficiles maintenant », a-t-il dit.
Pénalisée par la crise du Covid-19 et le Brexit, l’économie britannique peine à retrouver sa vitesse de croisière. En juillet dernier, le pays a affiché une croissance nulle, après une stagnation en juin, selon les chiffres de l’Office national de la statistique.
Le Premier ministre britannique s’est rendu en Italie après des déplacements similaires en Allemagne, en France et en Irlande, placés sous le signe du recalibrage des relations du Royaume-Uni avec les pays de l’Union européenne (UE).
Un rapport, publié mardi par l’Aston University Business School (basée à Birmingham), a montré que les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’UE ont chuté depuis le Brexit.
Le gouvernement travailliste, tout en souhaitant une révision des relations de Londres avec le bloc européen, ne veut pas faire marche arrière sur le Brexit, acté par referendum il y a 8 ans et consommé 4 ans plus tard, en 2020.