
Le Festival du patrimoine andalou de Rabat-Salé célèbre le legs historique et culturel des deux rives du Bouregreg et de la Méditerranée (organisateurs)
Le Festival du patrimoine andalou de Rabat et Salé, tenu du 21 au 23 octobre, a répondu au désir de célébrer le legs historique et culturel qui a uni les deux rives du Bouregreg, ainsi que de la Méditerranée, des siècles durant, selon les organisateurs.
Les activités de cet événement initié par la Fondation de la culture islamique de Madrid (FUNCI) en partenariat avec l’Académie du Royaume du Maroc et l’Ambassade d’Espagne au Maroc, ont eu lieu dans divers sites historiques et patrimoniaux des deux villes longeant l’estuaire du Bouregreg, ont-ils indiqué dans un communiqué.
« L’empreinte maghrébine-andalouse à travers ses différentes périodes a fortement marqué l’histoire, l’architecture, l’art, l’artisanat et les coutumes des deux villes, qui se regardent depuis des siècles, séparées par le Bouregreg, mais qui partagent tout un passé et un savoir vivre particulier qui persiste de nos jours et dont les institutions et la société civile tiennent à conserver et mettre en valeur », souligne-t-on, notant que « ce passé fécond et riche est commun aux deux rives de la Méditerranée dans un constant va et vient de flux migratoires et de mouvements dynastiques ».
La FUNCI fête cette année son quarantième anniversaire d’existence, dédiée à jeter des ponts pour faciliter l’entente des peuples à travers la culture et pour contribuer au rapprochement et à la compréhension, selon la même source. Le président de la FUNCI, Cherif Abderrahman Jah, cité dans le communiqué, a affirmé que l’objectif principal du Festival a été « d’apprendre à valoriser le patrimoine comme un outil au service de l’éducation et du développement, et partager cette étape de l’Histoire avec les nouvelles générations afin qu’elles s’en approprient et connaissent un peu mieux leur passé, et par conséquent, elles-mêmes et leur projection dans l’avenir ».
Dans ce sens, poursuit le document, le résultat de ces journées intenses et conviviales a été, au-delà de l’approfondissement dans l’étude de ce passé qui a façonné de façon particulière Rabat et Salé, le dialogue et l’entente, et la mise en place d’initiatives futures pour rassembler institutions et scientifiques espagnols et marocains dans cette grande aventure que sont la connaissance et la vulgarisation de la culture.
Le programme du Festival, ouvert au grand public et aux spécialistes, comprenait diverses activités, dont un colloque autour de l’histoire, l’architecture et le paysage, tenu sous le thème « L’empreinte d’Al-Andalous » avec la participation de grands spécialistes de la période andalouse, parmi eux Hassan Rguig, Mercedes García-Arenal, Leila Maziane, Antonio Almagro, Nabil Rahmouni, Manuel Casares et Mounia Bennani.
Il s’agit aussi des Rencontres « L’art de vivre andalou » entre familles rbaties et slaouies d’origine andalouse, conduite par Abdelkrim Bennani, Président de l’association Ribat el Fath et Majida Bargach, spécialiste en éducation globale.
Les organisateurs ont également programmé un concert de musique médiévale interprété par l’ensemble espagnol de musique ancienne Capella de Ministrers, qui a interprété des textes du fameux traité d’amour du philosophe de Cordoue, Ibn Hazm « Le Collier de la colombe », dont l’Espagne fête les mille ans d’existence, ainsi qu’un autre concert de fusion de musique andalouse-flamenco, présenté par la troupe Medialuna Flamenca, dirigée par le musicien tétouanais Amin Chaachoo.
Le Festival du patrimoine andalou de Rabat et Salé a compté sur la collaboration de l’Institut Néerlandais du Maroc, l’Institut Cervantes de Rabat, l’arrondissement Agdal Ryad, les associations Ribat El Fath, WASL Générations Patrimoine et Sala Al Mustakbal, ainsi que la société Boitaloc.