L’ONU plaide pour un engagement mondial en faveur des pays les moins avancés

Les Nations Unies ont plaidé, jeudi, pour un engagement mondial en faveur des pays les moins avancés (PMA), confrontés à un contexte économique difficile.

« Le monde est sous le choc des effets en cascade de défis complexes et imbriqués, de limitations structurelles et de capacités budgétaires limitées qui font des pays les moins avancés les premiers et souvent les plus durement touchés », a souligné le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, à l’ouverture d’un événement de haut niveau sur le Programme d’action de Doha.

Il a relevé que les projections de ralentissement de la croissance économique mondiale se déroulent dans un contexte sombre de montée en flèche de l’inflation, de chaînes d’approvisionnement mondiales fragmentées et de la triple menace des crises alimentaire, énergétique et financière, notant que les pays les moins avancés, qui subissent les effets prolongés de ces crises interconnectées, sont souvent les moins responsables des tendances mondiales qui s’abattent sur eux, y compris le changement climatique.

Le responsable onusien a, dans ce contexte, indiqué que le programme d’action de Doha, adopté l’année dernière, propose un “plan directeur” pour sortir les nations du monde les moins avancées de la pauvreté dans le contexte de la récession financière mondiale actuelle.

Ce programme d’action a été conçu comme une feuille de route allant jusqu’en 2031, pour favoriser des relations renforcées entre les pays les moins avancés (PMA) et leurs partenaires de développement.

Abondant dans le même sens, Rabab Fatima, le haute représentant, qui agira en tant que Secrétaire générale de la conférence PMA5 prévue en mars prochain dans la capitale qatarie, a relevé que le programme de Doha est un “ensemble complet pour relever les défis préexistants des PMA, leurs vulnérabilités, et les remettre sur la bonne voie pour réaliser le Programme 2030”.

“Cela signifiera gagner la bataille des Objectifs de développement durable dans les PMA. Et cela signifie aussi intégrer plus d’un milliard de personnes, qui sont les plus en retard, aux avantages du développement mondial”, a-t-elle ajouté lors de cette réunion organisée par l’AG de l’ONU et le Conseil économique et social (ECOSOC).

Selon l’ONU, le Programme d’action de Doha vise notamment à soutenir ces pays pour qu’ils tirent mieux parti de leur capital humain, ainsi que de la science, de la technologie et de l’innovation.

Il appelle ensuite à les aider à concrétiser leur transformation structurelle et à développer leurs échanges commerciaux internationaux.