Le Paris International Animation Film Festival (PIAFF) décerne un prix à Mohammed Beyoud
Le comité du Prix Giannalberto Bendazzi, constitué des 4 membres de l’équipe du PIAFF, des deux premiers lauréats du prix: Marco de Blois et Nancy Denney-Phelps, ainsi que de la réalisatrice Florentine Grelier, a décidé de remettre son prix cette année à une personnalité qui non seulement a mis en avant l’art de l’animation mais a permis, grâce à son travail, une nouvelle émergence du cinéma d’animation dans son pays.
« Nous avons choisi de rendre hommage à un homme qui croit profondément en l’importance de cette transmission et qui, depuis 23 ans, œuvre pour faire rayonner le cinéma d’animation mondial auprès d’un large public, s’attachant aussi bien à proposer les films contemporains les plus emblématiques qu’un cinéma plus ancien ou plus confidentiel. Pensant l’animation comme un art sans frontières, et donc destiné à tous, Mohamed Beyoud a fait du FICAM, le Festival International du Cinéma d’Animation de Meknès dont il est le directeur artistique depuis 23 ans, l’un des grands rendez-vous mondiaux de l’animation » lit-on dans un communiqué.
Et d’ajouter « Avec l’incroyable soutien de la Fondation Aïcha et de l’Institut français de Meknès, le Festival propose une programmation qui mélange les contenus et refuse les distinctions entre les styles ou les genres, mettant à égalité toutes les formes d’animation. Pour le centenaire de la naissance de l’immense réalisateur Norman McLaren, les enfants de Meknès ont par exemple pu voir avant chaque long métrage un court métrage de celui qui demeure l’un des grands maîtres de l’abstraction et de l’expérimentation ».
Les organisateurs ont tenu de préciser que dès les premières éditions du FICAM, ce festival « a accueilli des personnalités de l’animation du continent africain tels que Mustapha Alassane ou Jean-Michel Kibushi. La réalisatrice Sofia El Khyari y a présenté plusieurs courts métrages et une exposition. D’année en année, s’est renforcée la volonté de ne pas seulement montrer des films, mais de faire naître des vocations, d’encourager des carrières et d’accompagner des projets. Un désir qui s’est concrétisé avec la création de la résidence francophone du festival, permettant de mettre en lumière toute une nouvelle génération de cinéastes ».
Mohamed Beyoud, le chef d’orchestre du FICAM
Pour les organisateurs du PIAFF, le travail acharné de Mohamed Beyoud et sa passion ont permis « d’assister aujourd’hui à un véritable renouveau de l’animation au Maroc, à la fois à travers l’émergence de cinéastes indépendant.es et d’une industrie représentée aujourd’hui par plusieurs studios et des productions locales de séries destinées aux chaînes de télévisions nationales » et de poursuivre « Mohamed Beyoud est bien évidemment partie prenante de ces mutations en participant à de nombreuses conférences et comités, et à une réflexion globale sur les manières de mieux produire et promouvoir le cinéma d’animation, mais aussi en œuvrant de manière très concrète pour le cinéma de manière générale, comme il l’a fait en se battant avec ténacité pour redonner vie à la magnifique salle de cinéma Caméra à Meknès. Rares sont les gens qui par leur travail ont autant contribué au développement du cinéma d’animation à l’échelle d’un pays – et d’un continent. C’est donc avec un immense plaisir que le comité attribue le Prix Giannalberto Bendazzi 2024 à Mohammed Beyoud » .