Société

L’exposition à court terme à la pollution atmosphérique peut augmenter le risque d’AVC (étude)

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Jordanie à Amman a révélé qu’une exposition de seulement cinq jours à la pollution atmosphérique peut augmenter considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Si des recherches antérieures ont établi un lien entre une exposition à long terme à la pollution de l’air et un risque accru d’AVC (17 % des cas dans le monde), la corrélation entre l’exposition à court terme à la pollution atmosphérique et les AVC était encore moins claire.

« Pour notre étude, au lieu d’examiner des semaines ou des mois d’exposition, nous avons examiné seulement cinq jours et avons découvert un lien entre une exposition à court terme à la pollution atmosphérique et un risque accru d’AVC », a expliqué l’auteur en chef de l’étude, le professeur Ahmad Toubasi.

L’étude, publiée par la revue médicale Neurology®, relevant de l’Académie américaine de neurologie, précise que les personnes exposées à court terme à des polluants tels que le dioxyde d’azote, l’ozone, le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre, présentaient un risque accru qui a été défini comme survenant dans les cinq jours suivant l’accident vasculaire cérébral.

« Nous avons analysé les données de plus de 18 millions cas d’AVC ischémiques provenant de 110 études observationnelles du monde entier, et nous avons découvert que l’augmentation de la pollution de l’air est associée à une augmentation du risque d’AVC et de la mortalité qui y est liée », a indiqué M. Toubasi.

Les chercheurs ont conclu que des concentrations plus élevées de dioxyde d’azote étaient associées à un risque accru d’accident vasculaire cérébral de 28 %, contre 26 % pour le monoxyde de carbone et 15 % pour le dioxyde de soufre.

Il existe aussi une association forte et significative entre la pollution de l’air et la survenue d’accidents vasculaires cérébraux ainsi que les décès par AVC dans les cinq jours suivant l’exposition, a confirmé le professeur.

Des concentrations plus élevées de dioxyde d’azote étaient aussi associées à un risque accru de décès par AVC de 33 %, contre une augmentation de risque de 60 % pour le dioxyde de soufre, ajoute-t-on.

Ces mécanismes comprennent des dommages à la paroi des vaisseaux sanguins, une augmentation de la pression artérielle et un risque accru de formation de caillots sanguins, chacun de ces facteurs pouvant limiter le flux sanguin vers le cerveau, augmentant ainsi le risque d’accident vasculaire cérébral, a-t-il expliqué, évoquant également un risque accru de rythme cardiaque irrégulier qui peut entraîner la formation de caillots ou de bulles d’air dans les vaisseaux sanguins du cerveau.

Cette étude est une méta-analyse qui a impliqué une revue de 110 études incluant plus de 18 millions de cas d’accident vasculaire cérébral.

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