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Le parlement de la CEDEAO optimiste quant à la tenue d’élections libres et équitables au Nigeria, Liberia et en Sierra Leone

Le parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé, lundi à Abuja, son optimisme quant au fait que rien n’entravera la tenue d’élections libres, équitables, transparentes et démocratiques en 2023 au Nigeria, au Liberia et en Sierra Leone.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire du parlement de la CEDEAO au titre de l’année 2022, le président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohammed Tunis, a déclaré qu' »alors que nous nous préparons pour les élections de la République fédérale du Nigeria, de la République de Sierra Leone et de la République du Liberia l’année prochaine, le parlement de la CEDEAO s’engage à apporter son soutien total pour travailler avec la Commission de la CEDEAO, les partenaires et les parties prenantes afin d’instiller la confiance dans les systèmes électoraux ».

« Nous exprimons notre optimisme quant au fait que rien n’entravera la tenue d’élections libres, équitables, transparentes et démocratiques dans ces États membres de la CEDEAO », a-t-il poursuivi.

Il a également indiqué que pour démontrer l’engagement du parlement à assurer des élections pacifiques, il a mené des missions de surveillance aux centres nationaux de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse dans les bureaux d’alerte précoce au Nigeria, au Liberia et en Sierra Leone.

Il a ajouté que les engagements ont été très instructifs et fructueux, et les rapports de ces missions seront examinés attentivement plus tard au cours de la session.

Auparavant, M. Tunis avait déploré qu’en tant que région, les peuples d’Afrique de l’Ouest soient confrontés à un chaos et à des crises incessants, qui menacent les acquis de la région dans un passé récent.

« La plus importante et la plus récente est la pandémie de Covid-19, avec son impact sur nos économies. Cela reste une source d’inquiétude. La pandémie a entraîné un ralentissement du rythme de croissance de nos économies, dont beaucoup souffrent encore pour se remettre des revers qu’elles ont subis », a-t-il affirmé.

Sur le plan mondial, il a fait savoir que la région est confrontée à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a eu des conséquences considérables sur le bien-être des populations de la sous-région.

« Nous sommes pleinement conscients des conséquences économiques de cette guerre, ainsi que de la tentative de nos différents gouvernements d’en amortir les effets. L’économie mondiale est, sans doute, confrontée à l’un des pires défis de l’histoire », a-t-il soutenu.

« Notre population a un potentiel illimité, nos ressources sont illimitées, nos opportunités sont infinies, mais nos économies restent vulnérables et fragiles. Par conséquent, nous connaissons actuellement une hyperinflation, notamment en ce qui concerne les prix des produits de première nécessité, comme la nourriture, l’énergie et les transports. Cette situation a des répercussions considérables sur d’autres biens et services », a-t-il expliqué.

En revanche, « je suis convaincu que pour répondre aux besoins de nos propres populations, nous devons nous engager profondément et travailler ensemble vers un avenir commun pour chacun de nos pays et pour la région de la CEDEAO dans son ensemble », a-t-il enchaîné.

« Nous devons collectivement faire preuve de la volonté politique de relever ces défis ensemble, en gardant à l’esprit que la réussite d’un Etat est liée à la réussite des autres », a-t-il mis en avant.

Sur un autre registre, M. Tunis a souligné que lorsque le parlement de la CEDEAO examine le budget communautaire, il doit garder à l’esprit que la région est également confrontée aux réalités du changement climatique et à un impact accru des chocs liés au climat.

« Il s’agit notamment, mais pas exclusivement, de calamités telles que les sécheresses, les inondations et les pluies torrentielles, qui ralentissent la croissance et augmentent la pauvreté dans de nombreuses régions. Les manifestations continues de la désertification, de la dégradation des sols et de l’érosion côtière font également payer un lourd tribut à notre région », a-t-il détaillé.

« Les récentes inondations sans précédent au Nigeria, au Tchad, au Soudan et dans d’autres pays, qui ont coûté la vie à des centaines de personnes et en ont déplacé beaucoup d’autres, montrent clairement que la bataille du changement climatique est loin d’être gagnée », a-t-il estimé.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la participation du président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, du président de la CEDEAO, président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, du président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohammed Tunis, du président de la Commission de la CEDEAO, Omar Aliou Touray, du président de la Cour de justice de la CEDEAO, Edward Amoako Asante, et du président du parlement panafricain, Fortune Charumbira.

Le Maroc a été représenté à cet évènement par le président de la Chambre des conseillers, M. Enaam Mayara.

A cette occasion, MM. Buhari et Sissoco Embaló ont reçu des prix de reconnaissance du président du parlement de la CEDEAO.

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