
Hausse des prix de l’huile d’olive : Un « échec » du Plan Maroc Vert
Le prix du litre d’huile d’olive au Maroc a franchi la barre des 150 dirhams, atteignant ainsi un nouveau record. La députée Fatima Tamni, membre de la Fédération de la gauche démocratique, a qualifié cette situation d’échec flagrant des politiques gouvernementales, en particulier du Plan Maroc Vert, en matière de sécurité alimentaire.
Cette flambée des prix, où l’huile d’olive de qualité modeste se vend entre 120 et 150 dirhams, et les meilleures variétés dépassent souvent 200 dirhams, témoigne d’une inflation inquiétante qui ne montre aucun signe de ralentissement. Les experts s’inquiètent de futures hausses en raison de la sécheresse persistante et des températures extrêmes affectant la production.
La production d’huile d’olive est concentrée dans cinq régions, avec Fès-Meknès représentant 38% de la production nationale. Face à cette situation, le gouvernement a décidé de restreindre l’exportation d’huile d’olive, une mesure visant à prioriser la demande intérieure jusqu’à fin 2024, mais qui suscite des inquiétudes quant à l’avenir commercial du secteur.
Tamni critique également l’efficacité des plans gouvernementaux, affirmant qu’ils ont principalement profité aux grandes entreprises agricoles sans garantir un accès suffisant et abordable aux produits de première nécessité. Elle souligne le manque d’infrastructures face à la crise de l’eau, mettant en péril des régions comme Kalâat Sraghna, où des milliers d’hectares de terres oléicoles sont menacés.
Cette crise pourrait contraindre le Maroc à importer de l’huile d’olive, provoquant une nouvelle perturbation des marchés, un scénario que de nombreux Marocains redoutent, rappelant les difficultés passées liées à l’importation de viande. La question se pose donc : le gouvernement est-il vraiment préparé à faire face à cette crise imminente ?