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Bank Al-Maghrib garde son taux directeur stable à 2,75 %

Lors de sa réunion de mardi à Rabat, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir le taux directeur à 2,75 %. Dans un communiqué relatif à sa troisième réunion trimestrielle de 2024, BAM a précisé que le Conseil a jugé approprié de conserver l’orientation actuelle de la politique monétaire, tout en surveillant attentivement l’évolution de la conjoncture économique et sociale.

Selon BAM, l’inflation reste à des niveaux modérés depuis le début de l’année, principalement en raison de la baisse des prix des produits alimentaires volatils et d’un ralentissement de l’inflation sous-jacente. Cette dernière, qui avait atteint 5,6 % en 2023, se situe actuellement autour de 2 % et devrait rester proche de ce taux au cours des huit prochains trimestres.

En tenant compte des changements prévus concernant les subventions des produits de base, l’inflation globale devrait passer de 6,1 % en 2023 à 1,3 % cette année, avant d’augmenter à 2,5 % en 2025.

Le Conseil a également noté une amélioration des anticipations d’inflation, selon les résultats de son enquête trimestrielle auprès des experts du secteur financier, avec des prévisions de 2,2 % pour l’horizon de 8 trimestres et de 2,3 % pour 12 trimestres.

Concernant la croissance nationale, après une augmentation de 3,4 % en 2023, BAM prévoit un ralentissement à 2,8 % en 2024, suivi d’une reprise à 4,4 % en 2025. Cela inclut une contraction de 6,9 % de la valeur ajoutée agricole en 2024, suivie d’une hausse de 8,6 % en 2025, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 55 millions de quintaux.

La croissance non agricole, soutenue par les industries manufacturières et extractives ainsi que le secteur du tourisme, devrait progresser de 3,6 % en 2023 à 3,9 % en 2024 et en 2025.

Sur le plan des échanges extérieurs, après une baisse en 2023, les exportations de biens devraient rebondir en 2024, avec une hausse de 4,8 %, suivie de 9,2 % en 2025, principalement grâce aux ventes dans le secteur automobile, qui devraient atteindre 187,4 milliards de dirhams en 2025. Les exportations de phosphates et dérivés devraient également dépasser 90 milliards la même année.

Les importations, qui avaient reculé de 2,9 % en 2023, devraient augmenter de 5 % en 2024 et de 9 % en 2025, notamment en raison de l’augmentation des achats de biens d’équipement. La facture énergétique devrait diminuer de 2,8 % en 2024, puis augmenter de 4,5 % pour atteindre 123,9 milliards de dirhams en 2025.

Les recettes de voyages devraient continuer d’afficher de bonnes performances, avec une augmentation de 7,1 % en 2024 et de 4,6 % pour atteindre 117,3 milliards en 2025. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger devraient également progresser d’environ 3 % pour atteindre 121,8 milliards en 2025. Cela devrait contribuer à contenir le déficit du compte courant à 1,4 % du PIB en 2024 et 2,6 % en 2025, après 0,6 % en 2023.

Les investissements directs étrangers devraient rebondir à 3,1 % du PIB en 2024, puis à 3,2 % en 2025, après 2,4 % en 2023.

En tenant compte des financements extérieurs prévus par le Trésor, les réserves officielles de BAM devraient continuer de croître, atteignant 384,3 milliards de dirhams fin 2024 et 397,4 milliards fin 2025, ce qui correspond à environ 5 mois et demi d’importations.

En ce qui concerne les conditions monétaires, le besoin de liquidité bancaire devrait augmenter, passant de 111,4 milliards à fin 2023 à 120,4 milliards en 2024, puis à 146,6 milliards en 2025, principalement en raison de l’expansion de la monnaie fiduciaire.

La croissance du crédit bancaire au secteur non financier devrait également s’accélérer, atteignant 3,3 % en 2024 et 4,7 % en 2025, après 2,7 % en 2023.

Quant au taux de change effectif réel, il devrait connaître une légère appréciation de 0,7 % en 2024, avec une stabilité prévue en 2025.

Enfin, l’exécution budgétaire pour les huit premiers mois de 2024 montre une augmentation de 11,2 % des recettes ordinaires, principalement grâce aux revenus fiscaux. Cependant, les dépenses globales ont augmenté de 8,9 %, notamment en raison de la hausse des dépenses en biens et services ainsi que des investissements.

Selon les prévisions de BAM, le déficit budgétaire devrait se stabiliser autour de 4,4 % du PIB en 2024, avant de redescendre à 3,9 % en 2025.

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