Renforcer la Qualité de l’Enseignement Supérieur en Afrique : Une Coopération Essentielle
Lors du lancement officiel de « La Rencontre Africaine en Assurance Qualité dans l’Enseignement Supérieur » à Rabat, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a souligné que l’amélioration de la qualité des systèmes d’enseignement supérieur en Afrique nécessite un renforcement mutuel des expertises et des capacités des agences d’évaluation.
M. Miraoui a affirmé que l’indexation des systèmes d’enseignement supérieur africains sur des standards d’excellence repose sur la promotion de la coopération entre les agences d’évaluation. Il a insisté sur l’importance de partager les expériences réussies et d’échanger les meilleures pratiques pour faire face aux défis communs dans un monde en mutation rapide, influencé par les technologies disruptives comme le digital et l’intelligence artificielle.
Les agences d’évaluation africaines, selon le ministre, gagneraient en efficacité en intégrant ces transformations, qui préparent à l’émergence de l’université de demain, axée sur l’apprentissage tout au long de la vie. Il a mis en avant la nécessité d’adapter les filières de formation aux besoins socioéconomiques, d’aligner la recherche scientifique sur les priorités de développement, et de promouvoir la gouvernance et l’excellence opérationnelle des établissements universitaires.
M. Miraoui a également réaffirmé l’engagement du Maroc pour la coopération inter-africaine, en particulier dans le domaine de l’enseignement supérieur, considéré comme un pilier fondamental du capital humain.
Blaid Bougadir, directeur de l’ANEAQ, a souligné le rôle central de l’agence dans la transformation visant à aligner l’université marocaine sur les standards internationaux. Depuis sa création en 2017, l’agence a évalué près de 3.000 projets de filières et 46 établissements, garantissant ainsi la conformité aux normes de qualité.
En outre, une nouvelle stratégie globale a été mise en place pour évaluer l’offre de formation nationale, permettant de mettre en lumière ses points forts et ses insuffisances.
Lors de cette rencontre, des conventions ont été signées avec plusieurs pays, dont la Tunisie et la Mauritanie, pour favoriser l’échange d’expériences et établir des commissions mixtes pour l’évaluation des institutions et universités africaines. Ce forum, axé sur « Évaluation de l’enseignement supérieur africain : retour d’expériences », a également permis d’explorer des moyens de renforcer la coopération entre les agences d’évaluation dans les pays africains francophones.
