Royaume-Uni: Le conseil de la ville de Birmingham se déclare en faillite
L’autorité locale de la ville de Birmingham, plus grande collectivité d’Europe, s’est déclarée mardi en faillite, empêchant toute dépense autre qu’essentielle, afin de protéger les services de base.
Le conseil municipal qui gère les services publics de plus d’un million de personnes s’est placé sous la protection de la « section 114 », ce qui signifie qu’il n’est plus en mesure d’équilibrer son budget, comme la loi l’y oblige, sans aide du gouvernement.
Dans un communiqué, le maire travailliste John Cotton a expliqué que cette mesure était « nécessaire pour permettre à la ville de retrouver une situation financière saine ».
Il a attribué la crise financière à des « problèmes de longue date », notamment une condamnation pour infraction au droit du travail et des complications liées à la mise en œuvre d’un nouveau système informatique.
Des milliers de femmes employées par le conseil municipal se sont vues accorder une compensation en 2014 à la suite d’une plainte pour inégalité salariale, dans laquelle elles affirmaient ne pas avoir reçu les primes accordées aux hommes ayant le même niveau de salaire, avec des réclamations remontant à plusieurs années.
Le conseil a indiqué qu’il ne disposait pas des ressources nécessaires pour régler les revendications en matière d’égalité salariale et que son budget actuel présentait un déficit de 87 millions de livres sterling.
Le leader de l’opposition, le conservateur Robert Alden, a affirmé que le conseil municipal n’avait « pas fait preuve de la rapidité et de l’urgence nécessaires pour s’attaquer au problème de l’égalité salariale ».
Le budget des municipalités au Royaume-Uni dépend des recettes des impôts locaux appliqués aux administrés et aux entreprises, mais aussi d’une contribution de l’Etat qui a fortement diminué sous l’effet des politiques d’austérité des années 2010.
