
La gauche dénonce la « menace de sédition » contenue dans un communiqué de syndicats de police
Se disant « en guerre », Alliance, syndicat majoritaire de gardiens de la paix, et Unsa police appellent dans ce communiqué au « combat » contre les « nuisibles » et les « hordes sauvages », qui prennent part aux émeutes nocturnes après la mort du jeune Nahel.
Ils préviennent: « Demain nous serons en résistance et le gouvernement devra en prendre conscience ». « Les +syndicats+ qui appellent à la guerre civile doivent apprendre à se taire. On a vu les comportements meurtriers sur lesquels débouchent ce genre de propos », a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
L’ancien candidat à la présidentielle de LFI a appelé le « pouvoir politique » à « reprendre en main la police », et conclu: « Ceux qui veulent le calme ne jettent pas de l’huile sur le feu ».
De son côté, le député insoumis François Ruffin s’est insurgé: « Des syndicats de police se disent +en guerre+, et préparent la +résistance+, y compris contre le gouvernement ». « Maintenant, c’est bon, on peut dire qu’il y a un problème structurel dans la police ? Ce texte est un appel à la guerre civile », a critiqué la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier.
« Le communiqué de presse du syndicat de police Alliance est une menace de sédition », a estimé pour sa part la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Sa collègue insoumise Nadège Abomangoli a regretté: « Loin de tout apaisement, (le communiqué) opte pour le champ lexical de la guerre, animalise les citoyens de banlieue et menace le gouvernement de représailles. Les factieux ne se cachent même plus ».